Une maladie et des idées …

L'obésité est une épidémie reconnue au même titre que le SIDA. À travers le monde, cette maladie ne cesse de s'étendre et des solutions plus ou moins farfelues fleurissent afin de perdre du poids. Un petit listing des meilleures ou pires idées.

1. Les régimes

Sérieusement controversés après un âge d'or il y a quelques années, le principal problème des régimes et d'induire des carences et des privations alimentaires quoi qu'il soit dit dans les publicités. Les résultats n'étant obtenus que sur des temps assez longs, les privations démotivent rapidement. En outre, l'arrêt des régimes entraîne souvent une reprise de poids plus ou moins importante (parfois le nombre de kilo repris dépasse le nombre de kilos perdus). Or personne ne peut rester au régime toute sa vie … .
2. Les médicaments
Les médicaments miracles contre l'obésité n'existent pas. À l'image du Mediator, il n'est pas bon de prendre des médicaments dans le but de maigrir uniquement pour maigrir. Il est important de rappeler que les médicaments ne soignent pas de tout… .
3. Les médecines douces
Homéopathie, acuponcture, hypnose et de nombreuses médecines « douces » s'intéressent à l'obésité. Cependant, aucune étude n'a encore démontré les bienfaits ni les méfaits de telles médecines en tout cas concernant le traitement de l'obésité … .
4. La musique
La musique adoucit et les moeurs … et peut faire perdre du poids. C'est en tout cas la promesse de distributeurs de musique qui vendent des cd's permettant de maigrir. En effet, il semblerait que les musiques de ces albums aient un effet « coupe-fin » réduisant ainsi les prises alimentaires et donc permettant de perdre du poids. Même si les bienfaits de la musique sur les  comportements
(dépression, fatigue...) semblent être admis par tous, la musique permet-elle une perte de poids … ?
5. Le hoodia, le stévia et autres « composés naturels »
Le hoodia est un cactus contenant une substance qui permettrait de réduire la sensation de fin. Le stévia est une plante qui a un pouvoir sucrant plus important que le sucre. Cependant, de nombreuses inquiétudes persistent concernant ces soi-disant composés naturels. En effet certains professionnels dénoncent un effet marketing dans la tendance du « bio » plutôt qu'une vraie volonté à combattre l'obésité.
Par K.B.

Bonnes Graisses, Mauvaises Graisses, Comment choisir ?

image: health.com
          Manger des graisses peut être bon pour le cœur, à condition piocher les bonnes ! Trop souvent, on supprime totalement les graisses et on se rabat sur des glucides raffinés (sucre blanc, riz blanc, pain baguette…), on perd donc tout le bénéfice de ces « bonnes graisses ». De plus, la consommation de sucres raffinés peut faire monter le taux de triglycérides (forme de stockage des graisses chez l’homme) augmentant ainsi l’apparition de troubles vasculaires et cardiaques. 

          Les lipides devraient représenter 20 à 35% des apports caloriques des adultes. Mais comment ne pas se tromper ? 
 
          Voici une petite liste des graisses à privilégier et de celles à limiter afin de vous y retrouver un peu !

Les graisses dites TRANS 

A limiter, voire à éliminer

Les graisses Trans sont des huiles liquides bombardées avec de l’hydrogène afin de les rendre solides à température ambiante. On les retrouve dans de nombreux plats préparés et dans les fritures.
Les graisses Trans augmentent le taux de cholestérol et celui des LDL (Low Density Lipoprotein) ou mauvais cholestérol et diminuent celui des HDL (High Density Lipoprotein) ou bon cholestérol.
Les producteurs de l’industrie alimentaire peuvent spécifier la mention ‘sans graisses Trans’ si le produit contient moins de 0,5 grammes par portion. Cependant, vous pouvez controler vous meme vos produits : si vous voyez les mots hydrogéné ou partiellement hydrogéné, le produit contient des graisses trans, vous feriez donc mieux de le laisser sur l‘étagère.

Les graisses saturées

A limiter

Les graisses saturées augmentent le mauvais cholestérol et peut booster le risque d’un diabète de type 2. La viande, les fruits de mer et les produits laitiers sont des sources de graisses saturées. Certaines plantes en contiennent également comme d’huile de palme ou de coco. Qu’elles soient d’origine animale ou végétale, les graisses saturées comportent les mêmes risques.
Choisissez des produits allégés en graisse ou des produits laitiers à 0% de matières grasses pour jouir de leurs bienfaits sans avoir les effets négatifs.

Les graisses insaturées

A augmenter !

Les graisses insaturées sont en majorité de bons agents – bien que techniquement les graisses Trans soient des graisses insaturées. Cependant, les graisses insaturées bonnes pour la santé sont liquids à température ambiante, tant  dis que les graisses Trans sont solides.

Afin d’augmenter votre consommation de graisses insaturées, replacez les graisses solides comme le beurre par de l’huile d’olive ainsi que des huiles végétales et  troquez la viande rouge pour des fruits de mer ou des noix non salées (les noix et les fruits de mer contiennent aussi des graisses saturées mais moins que la viande rouge).

Les deux types majeurs de graisses insaturées sont les mono insaturées et les poly insaturées, leur structure chimique est légèrement différente de même que leurs atouts pour la santé.

Cholestérol

A limiter

La compréhension scientifique des dangers liés au cholestérol a changé. On avait pour habitude de penser que consommer des aliments riches en cholestérol, comme les crevettes ou les œufs, ferait augmenter le taux de cholestérol. C’est le cas, dans une certaine mesure, mais il semblerait qu’il soit plus important de se concentrer sur un régime réduisant les graisses saturées et les graisses Trans.

Pour les personnes ayant un taux de cholestérol normal, la recommandation c’est : pas plus de 300 milligrammes de cholestérol par jour, tant dis que les personnes présentant un risque de maladie cardiovasculaire important devraient en consommer moins de 200 milligrammes quotidiennement. Par exemple, un œuf contient environ 200 milligrammes de cholestérol.

Les graisses poly insaturées

A augmenter !

Vous pourrez trouver des graisses poly insaturées dans les noix, les grains, les huiles végétales comme l’huile de maïs, de carthame et dans les poissons gras. Ces derniers contiennent également des acides gras oméga-3 et 6 qui sont des acides gras essentiels mais que notre corps ne peut fabriquer et qu’il faut donc puiser dans notre alimentation. On retrouve également ces oméga-3 et 6 dans certaines huiles végétales comme l’huile de colza ou de lin.
Les graisses poly insaturées peuvent aider à diminuer votre taux de cholesterol global, explique Sari Greaves, diététicien et directeur nutritionnel du Centre Un Pas en Avant vers la Perte de Poids (Step Ahead Weight Loss Center) à Bedminster dans le New Jersey.

Les graisses mono insaturées

A augmenter !

Les graisses mono insaturées augmente le taux des HDL (bon cholesterol) et diminue celui des LDL (mauvais cholestérol). Les huiles de colza, olive, arachide, noix, lin et avocat sont de bonnes sources.
Echangez votre dip à la crème fraiche par du Houmous (riche en huile d’olive) ou du guacamole et consommez les avec des bâtonnets de légumes ou des tacos à la farine complète.
Essayer l’huile d’arachide dans vos plats sautés pour égayer votre régime tout en aidant votre Coeur, dit Greaves qui est également le porte parole de l’Association Americaine de Diététique et le co-auteur du Livre de cuisine du rétablissement cardiaque (The Cardiac Recovery Cookbook)

Les noix non salées contiennent des graisses mono insaturées mais sont égalemnt riches en calories. Parsemez-les sur vos salades ou vos yaourt plutôt que d’en consommer une poignée équivalente à 170 calories.

Les acides gras Oméga-3

A augmenter !

Dans le monde des bonnes graisses, les Oméga-3 sont les superstars ! Ils combattent l’inflammation, aident à contrôler la coagulation du sang et diminuent la pression sanguine et les triglycérides.
Les poissons gras comme le thon, le saumon, le maquereau et les sardines sont de bonnes sources. Vous n’avez pas besoin de vider votre porte monnaie pour en avoir, le saumon et les sardines en boites sont ok.
Les sources végétales incluent le soja, les noix et certaines huiles végétales (colza, lin…). Il n’y a pas vraiment de quantités définies  à consommer mais l’Association Américaine pour le Cœur (American Heart Association) suggère de manger au moins une portion de 100 grammes de poissons ou son équivalent en source végétale (sous forme d’huile de cuisson ou pour vos vinaigrettes) chaque semaine.

Les acides gras Oméga-6
 
Le verdict n’a pas encore été rendu

La plupart d’entre nous n’ont aucun problème pour avoir leur quota d’Oméga-6 que l’on trouve dans les huiles végétales et dans de nombreux snacks.
Le ratio Oméga-6 / Oméga-3 dans un régime occidental typique est autour de 10 / 1. Certaines recherches suggèrent que se trouver entre un ratio 2 / 1 et 4 / 1 réduirait le risque de mort par maladie cardiaque.

Il y a eu des controverses autour du fait que les Oméga-6 pourraient en fait être mauvaises pour le cœur mais Greaves est d’accord sur le fait que tant que vous les mangez au lieu des graisses Trans ou saturées, vous marquez un point en augmentant aussi votre apport en Oméga-3.

Eve Dieuleveut
Source : http://www.health.com/health/gallery/0,,20477647_1,00.html

Payer les billets d’avion au kilo ?

En janvier 2010, une porte-parole de la compagnie KLM (groupe Air France - KLM) avait annoncé que les passagers en surpoids devraient débourser 75% du prix d'un second siège en plus du prix complet pour le premier siège occupé, à partir du 1er février.
Air France a démenti l'information peu après et une enquête aurait été mise en place pour savoir d'où était partie cette mésinterprétation. La compagnie a donc recadré les propos de cette porte-parole : «La seule nouveauté que la compagnie propose à compter du 1er février est, en cabine économique, si celle-ci n'est pas complète, le remboursement du second siège que le passager à forte corpulence aurait choisi d'acheter». La compagnie souligne en effet que, «depuis 2005, Air France offre aux passagers à forte corpulence la possibilité d'acheter un second siège pour garantir le meilleur confort possible et leur sécurité». Et d'ajouter: «Ce second siège bénéficie d'une réduction de 25 % ».
Il faut noter que des compagnies étrangères appliquent déjà le système de double place et ce, en fonction de l’IMC. On en arrive donc au constat suivant : va-t-on devoir payer nos billets d’avion au kilo ?? Une telle démarche semble bien inattendue, alors pourquoi les personnes en surpoids devraient l’appliquer ? Il s’agit de discrimination pure et simple.
Sur le fond du dossier, la porte-parole d’Air-France conteste toute notion de discrimination : "La preuve ? Nous sommes la compagnie la plus attentive aux besoins et à la sécurité des personnes à forte corpulence. Nous sommes l'une des seules à leur proposer le remboursement de leur 2ème place. Les compagnies américaines notamment n'y songent même pas."

Sources : http://www.lefigaro.fr
http://lebonpoids.canalblog.com
http://www.lepost.fr

Par BA

L'obésité : "privilège" des pays riches ?

L'obésité est considérée depuis plusieurs années comme une épidémie par l'OMS1. Et comme une maladie réservée aux pays riches. Cependant, cette idée reçue est loin de la réalité. En effet, selon Marquisa de La Velle, de l'Université de Rhode Island aux États-Unis « L'obésité touche également les populations des pays en développement. Et en particulier les enfants », « Les habitants de ces pays ne sont pas immunisés contre l'épidémie d'obésité ».

" Le Mexique est le second pays le plus gros au monde ..."
C'est ainsi que le Mexique est devenu le deuxième « plus gros » pays au monde juste derrière les USA avec 24% de la population obèse (contre 31% aux États-Unis). Des changements majeurs des conditions de vie dans les pays en développement sont certainement à l'origine de la propagation de cette épidémie dans ces pays.

"Les pays pauvres ont été aveuglés par la malnutrition"
 Ainsi, l'exode rural, la sédentarisation, l'utilisation des transports urbains et de la voiture et la malbouffe qui se développe dans les centres urbains ont eu raison d'une idée reçue selon laquelle l'obésité était « une maladie de riche ». En outre, la lutte des gouvernements contre la malnutrition dans ces pays les a aveuglés et
ne leur a pas permis de prendre en considération le fléau de l'obésité.

Les pays en développement ne sont pas égaux aux pays riches sauf … face à l'obésité... .

Par K.B

Les Chirurgies de l’Obésité 
(ou Chirurgie Bariatrique)

Pour qui ? Pourquoi ? Comment ?

Il y a trois semaines, nous avons eu la chance d’avoir la visite d’un Docteur spécialisé dans la chirurgie bariatrique du CHU haut Lévêque de Bordeaux. Elle nous a expliqué quels types d’opérations étaient envisageables dans les cas d’obésité morbide. Voici donc un compte rendu de ce qui nous a été présenté.
Lorsque les autres options de traitement ont échoué, la chirurgie semble être la seule option de traitement capable d'induire une perte de poids à long terme. Cependant, l'opération n'est que la première étape dans la démarche essentielle d'adaptation à un nouveau mode de vie.

Les Indications chirurgicales
La chirurgie ne s'adresse qu'à la population limitée des obésités dites morbides. En effet, il n'est pas logique de proposer une intervention, source d'éventuelles complications et contraintes, comme on le verra plus tard, à des personnes présentant une obésité qui ne présenterait en elle-même que très peu de risques. Et on estime que ce risque débute avec un IMC supérieur ou égal à 40. Dans le cadre d’une obésité morbide, la chirurgie est le moyen le plus efficace pour perdre du poids et maintenir cette perte de poids à long terme.
Le traitement chirurgical ne doit être envisagé que chez des personnes présentant une obésité confirmée, évoluant depuis plus de 5 ans, après échec d'un traitement médical bien conduit. Cette indication opératoire n'est prise qu'après un bilan complet : digestif, psychiatrique, nutritionnel et parfois pulmonaire pour éliminer les éventuelles contre-indications.
Il existe plusieurs types d’interventions :
  • L’anneau gastrique ajustable
  • La gastrectomie longitudinale ou sleeve gastrectomy
  • Le By-pass gastrique
Voici un tableau comparatif de ces trois interventions :

GASTROPLASTIE
GASTRECTOMIE
LONGITUDINALE
BYPASS GASTRIQUE
Indications
préférentielles




- IMC entre 35 et 40 avec des
complications de l'obésité
- IMC entre 40 et 45
- Alimentation putôt salée
- Pas de grignotages
- IMC supérieur à 40
- Diabète type 2
- IMC supérieur à 45
- Diabète type 2
- Alimentation plutôt sucrée
Mode d'action
- Ralentissement du passage des
aliments dans l'estomac,
modifiable
- Ralentissement du passage des
aliments dans l'estomac
- Effet sur la faim (ghrêline)
- Ralentissement du passage des
aliments dans l'estomac
- Effet sur la faim (ghrêline)
- Digestion incomplète des aliments
- Dumping syndrome
Confort alimentaire
- Très diminué
- Vomissements faciles
- Diminué
- Vomissements rares
- Peu diminué
- Vomissements très rares
Suivi médical
Très contraignant
Peu contraignant
Contraignant
Carences vitaminiques
Très rares
Rares
Supplémentation nécessaire
Réversibilité
Complète par coelioscopie
Non
Possible par coelioscopie, mais
iintervention très complexe
Méthode réalisée depuis
14 ans
8 ans
Plus de 20 ans
Technique opératoire
Coelioscopie
Coelioscopie
Coelioscopie
Difficulté technique
(équipe entrainée)
Facile
Difficile
Difficile
Durée d'intervention
1/2h à 1h30
1h30 à 2h30
2h30 à 4h
Durée d'hospitalisation
1 à 2 jours
3 à 5 jours
4 à 6 jours
Arrêt de travail
Environ 1 semaine
Environ 2 semaines
Environ 2 semaines
Complications
opératoires
Très rares
- Hémorragie
Rares
- Hémorragie
- Fistule
Rares
- Hémorragie
- Fistule
Complications
tardives
- Dilatation de la poche : 10%
- Migration de l'anneau dans
  l'estomac : moins de 2%
Très rares
- Carences en vitamines
Très rares
- Carences en vitamines
- Occlusion
Perte moyenne d'excès
de poids à 1 an et à 5 ans

40% et  50%

60% et  70%

70% et  80%


































































Anneau Gastrique
Sleeve Gastrectomie ou Gastrectomie Longitudinale
By-Pass Gastrique
Or une telle décision ne se prend pas à la légère, il faut être conscient du fait que la perte de poids consécutive à l'opération n'est pas immédiate et nécessite une coopération et un engagement à suivre les conseils donnés à long terme.

Sources :

Eve

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